Le constat du système linéaire énergivore est le même en Wallonie qu’en Europe ; le secteur de la construction conventionnelle est responsable de 40% des émissions de GES* directes et indirectes en Wallonie.
* non ETS.
Par extrapolation en 2020 d’une étude française de l’ADEME et d’autres études internationales (Martin Rock at all), la fabrication des matériaux conventionnels sont responsables entre 65 et 85% de ces émissions totales pour des bâtiments performants énergétiquement.*
* L’étude de Martin Rock en 2020, et celle d’Archi Climat LLN en 2010, montre que plus un bâtiment sera performant, plus l’énergie de fabrication des matériaux aura un impact sur ces émissions de GES totale.
Notons que la fabrication des matériaux conventionnels est en moyenne responsable de 50% de ces émissions globales (40% en Wallonie). Le Hic, c’est que ces émissions intervient au tout début de la vie du bâtiment, estimée à 50-60 ans sur les logiciels d’Analyse du Cycle de Vie (ACV).
Ce graphique montre que cette considération pour des bâtiments actuels performants énergétiquement mais utilisant des matériaux conventionnels (béton, ciment, briques cuites, isolants pétrosourcés ou en laine minérale) est déjà valable après 35ans de vie du bâtiment.
Voici le baromètre de la transition qui reprend l’évolution des émissions de GES pour le secteur de la construction, constatant que cette dernière est bien trop lente.
- 39% sont des bâtiments qui ont été construits avant 1945
- 27% ont été construits entre 1945 et 1985 (le 1er règlement thermique wallon)
Il est plutôt en régression depuis 2021.
Or pour atteindre l’objectif de PEB A moyen pour l’ensemble du bâti wallon, il faudrait rénover 120 bâtiments par jour, soit 37m³ d’isolant en moyenne par bâtiment. Nous en sommes loin du compte. Pour ce faire, il faudrait produire 1 640 000 m³ d’isolant par an.
Il existe 17 producteurs d’éco-matériaux en Wallonie :
